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Écologie: La loi sur l'interdiction des pesticides repoussée à 2025

Dernière mise à jour : 19 mars 2019

Demi-tour! Décidément le gouvernement n'en finit plus de faire marche arrière notamment en ce qui concerne la protection de la biodiversité ou encore l'évolution de notre agriculture. Vendredi dernier, l'Assemblée nationale est revenue sur l'interdiction de fabrication de pesticides sur le sol français. Cette mesure avait pourtant été adoptée quelques mois plus tôt lors de la loi Egalim. Une pilule difficile à avaler pour les défenseurs de l'environnement mais une décision compréhensible selon la Secrétaire d'État à l'écologie, Brune Poirson.

Les pesticides sont utilisés en masse notamment dans l'agriculture. Crédit photo: Jinning Li

Ils étaient des centaines de milliers ce samedi dans les rues à crier leur indignation quant au manque de mesures significatives concernant le réchauffement climatique. Pour autant, pas de quoi titiller les oreilles du gouvernement et des députés qui la veille n'ont pas hésité à repousser l'interdiction de fabrication de produits phytosanitaires dangereux sur le territoire français.


Alors que l'on pensait les pesticides en fin de vie dans notre bon vieil hexagone, il est désormais certain que leur production ne s'arrêtera pas avant 2025. Un report de 3 ans que la Secrétaire d'État, Brune Poirson, a tenté tant bien que mal de justifier ce matin au micro d'Europe 1. "C'est une décision qui s'explique mais c'est une décision que je regrette". Elle rajoute: "Ça m'énerve parce que c'est encore ce point noir là que toutes nos oppositions vont utiliser pour faire croire qu'on ne fait rien sur les questions climatiques en France. (...) Nous sommes le gouvernement qui est pied de guerre sur la question climatique et nos oppositions utilisent des petites choses pour faire un écran de fumée".


Des petites choses? Un écran de fumée? Difficile à croire mais ces propos sont bien ceux du représentant étatique censé faire évoluer la situation dans un contexte de crise planétaire majeure. Brune Poirson a tenu, bizarrement, a signaler que cette décision n'avait rien à voir avec les lobbys mais s'appuyait plutôt sur des considérations concernant l'emploi.


À noter que si l'interdiction prend réellement effet en 2025, le gouvernement a tenu à signaler que certaines grosses entreprises pourraient bénéficier d'une dérogation. Il est clair désormais que les pesticides français ont encore de beaux jours devant eux.





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