Élections Européennes : L'écologie déjà au cœur du débat
Les 12 têtes de liste des principaux partis étaient invitées dans l’émission politique sur France 2, le Jeudi 5 Avril, pour un débat sur les élections européennes. Ils ont débattu pendant près de trois heures sur tous les grands sujets. Revenons sur le thème de l’écologie, évoqué durant l'émission.

Pour débuter ce thème portant sur la direction que doit prendre la politique écologique européenne, c'est Yannick Jadot, la tête de liste du parti Europe-Ecologie-Les-Verts, qui a, tout d'abord, expliqué son New Green Deal : « c’est un projet pour transformer l'économie et l'ensemble des institutions européennes autour de l’écologie. C'est la transition écologique», martèle-t-il. Mais il ajoute que ce combat peut aussi être une force économique et sociale : « Ce sont des emplois sur tout le territoire ». Un projet qui serait financé par la Banque centrale européenne, accompagné d'une politique de taxes carbones aux frontières.
Un financement européen sur lequel il est rejoint par Ian Brossat (PCF) : « il faut un grand plan qui nous permette de réaliser notre transition énergétique, en encourageant, par exemple, les transports en commun comme le train, dont la TVA devrait être supprimée et transférée vers l’aviation, plus polluante. C’est un projet qui doit être financé par la Banque centrale européenne, qui donne aujourd'hui 3000 milliards d'euros aux banques privées ».
Une puissance écologique et économique forte
Jean-Christophe Lagarde, chef de file de l'UDI explique, quant à lui, l’ambition économique que peut avoir un projet écologique européen : « être les leaders mondiaux des moteurs à hydrogène. On a 1700 milliards pour financer la transition écologique », plaide-t-il.
Un projet liant écologie et économie puissante qui est aussi tenu par François-Xavier Bellamy (LR). Il propose que « ceux qui importe en Europe payent pour l'empreinte carbone.», il poursuit : « On a un puissant marché commun de 500 millions, on doit pouvoir taxer les importations sur l’empreinte carbone. ».
Reconnaissance des crimes écocides
Certains candidats espèrent aussi des sanctions et des règles plus strictes. Benoit Hamon, évoque un « système d'obligation verte et une reconnaissance du crime d'écocide, pour pénaliser ceux, dont les compagnies pétrolières, qui réalisent un crime contre les générations futures", soutient-il.
De même, Manon Aubry (France insoumise) veut mettre en place « une règle verte » c'est à dire « qu'on ne prenne pas plus à la terre que ce qu'elle peut en constituer ». Elle insiste donc sur la question des énergies renouvelables : « on dit qu'il faut atteindre 100 % d'énergies renouvelables d’ici 2050. Ça permettra de diviser par deux le coup de la facture énergétique, de créer des emplois. »
Une sortie de l'Union européenne pour réduire les contraintes ?
Enfin pour certains comme Florian Philippot (Les Patriotes), François Asselineau (UPR) ou Jordan Bardella (RN), il est évident qu'il faut un retrait de l’UE pour pleinement développer l'économie, mais aussi l'écologie. Florian Philippot explique : « Je veux que les gens puissent vivre correctement et le fassent dans un environnement sain. Ils ne peuvent pas le faire en restant dans l'Union européenne », déplore-t-il.
Pour conclure, évoquons le vote proposé durant l'émission aux candidats, sur la suppression dès 2023, du glyphosate au niveau européen. À ce vote, tous les candidats ont répondu oui à sa suppression, sauf Yannick Jadot (EELV) qui a expliqué vouloir le supprimer immédiatement.
Les 12 têtes de liste présentent :
François Asselineau (UPR)
Manon Aubry (La France insoumise)
Jordan Bardella (Rassemblement national)
François-Xavier Bellamy (Les Républicains)
Ian Brossat (Parti communiste)
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)
Raphaël Glucksmann (Place Publique - Parti socialiste)
Benoît Hamon (Génération.s)
Yannick Jadot (Europe-Ecologie - Les Verts)
Jean-Christophe Lagarde (UDI - Agir)
Nathalie Loiseau (La République en marche)
Florian Philippot (Les Patriotes)