Attention à la berce du Caucase, la plante invasive qui peut brûler la peau
Inscrite dans la liste des espèces invasives jugées préoccupantes par l’Union européenne, la berce du Caucase présente des risques pour la flore des milieux qu’elle colonise, mais aussi pour notre santé. Pour l’Anses, il faut contrôler sa prolifération voire même l'éradiquer du territoire.

Introduite en France à la fin du XIXe siècle en tant qu’espèce ornementale cette dernière s’est tellement plu qu’elle a fini par coloniser certains milieux, aux dépens de la flore locale existante.
La berce du Caucase est une plante appartenant à la famille de la carotte (Ombellifères), elle peut atteindre jusqu’à quatre mètres de haut et sa sève peut provoquer des brûlures chez l’homme (phytophotodermatite), conduisant à de vilaines cloques puis à des cicatrices de longue durée.
Sous ses airs inoffensifs, cette envahisseuse venue de l’Est peut provoquer de graves brûlures. Saisie par le ministère des Solidarités et de la Santé et le ministère de la Transition écologique et solidaire, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (l’Anses) a eu la lourde tâche d’étudier la berce du Caucase.
L’objectif ?
Établir un bilan de connaissances sur la plante afin de connaître les risques qui en découlent et mieux la gérer.
Présente dans un large quart nord-est de la France et dans les Alpes, la berce du Caucase progresse dangereusement vers une région où les conditions climatiques sont particulièrement propices à son développement : le sud-ouest.
Comment contrôler sa prolifération afin de réduire les risques liés à la berce du Caucase ?
Si les cas de brûlures causées par le contact avec la sève de la berce du Caucase restent rares en France, les autorités publiques sont très préoccupées par la plante.
Il est possible de la voir sur les berges de rivières, des prairies et des lisières forestières.
Afin de contrer ces risques, l’Anses recommande :
La mise en place d’un système national de surveillance de la berce du Caucase, afin qu’une mise à jour quotidienne de son expansion et du zonage de risque soit réalisée.
Que les méthodes de lutte disponibles soient utilisées pour éradiquer les populations jugées prioritaires (exposition de populations humaines, zone favorable et faiblement envahie).
Que, dans les cas où l’éradication ne serait pas envisageable, le contrôle de la berce du Caucase ait pour objectif de contenir ou d’affaiblir les populations en épuisant la banque de graines du sol tout en empêchant la fructification des plantes.