Corée du Sud : échec des pluies artificielles face à la pollution chinoise
En Corée du Sud, un grave épisode de pollution a encore plombé l’air du pays pendant 3 jours très récemment. Les Sud-Coréens, qui attribuent ce problème à leurs voisins chinois, ont tenté de faire face en voulant réduire le nuage de pollution avec la création de pluies artificielles, mais ce fut un échec.

Le gouvernement coréen commence à être à court de solutions face aux problèmes de pollution. Si l’air de la Corée est relativement « propre », celui de la Chine est rempli de ce que l’on appelle « particules en suspension », et ces poussières fines sont transportées par les vents jusqu’en Corée du Sud.
Pour tenter de remédier aux problèmes de santé publique liés à la pollution, et notamment à la surpollution qui s’est abattue pendant 3 jours sur le pays, l’AMC (Administration Météorologique Coréenne) a déployé ce vendredi des avions qui auraient dû créer des pluies en ensemençant les nuages avec de l’iodure d’argent, et ainsi créer des pluies artificielles qui auraient entraîné les particules de pollution dans leur chute.
Mais aucune précipitation conséquente n’a été observée. Seulement quelques pluies faibles et brumeuses, détectées pendant quelques minutes, rien de suffisamment puissant pour contrer le nuage de pollution. Un rapport complet sur l’expérience sera mené au mois de février pour faire le point et tenter encore de trouver de nouvelles solutions. Rappelons que la Corée du Sud a déjà fermé 5 centrales à charbon vieillissantes en 2018 pour tenter d’améliorer la qualité de son air.
La Chine est le plus grand pollueur du monde; le charbon génère les trois quarts de son énergie, et même si le niveau de PM2,5, à savoir les particulies fines les plus nocives pour la santé, a réduit de presque un tiers en quatre ans, de graves inquiétudes concernent ces poussières que la Chine transmet à ses voisins. De plus, malgré cette réduction, le taux de PM2,5 est toujours largement supérieur aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le président de la Corée déclare à ce jour vouloir traiter le sujet comme « catastrophe naturelle ».