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Covid-19: impact sur l'écologie après plus de 2 ans

Dernière mise à jour : 27 août 2022


Un renard dans la ville à Londres sur un pont pendant le confinement de la crse sanitaire de la Covid 19
Renard sur un pont dans le Sud de Londres

La Covid-19 nous a tous beaucoup affectés. Entre confinements, couvre-feux, peurs, inquiétudes, distanciations sociales et maladie, ce fut une période compliquée pour beaucoup. Et pourtant, la fermeture de toutes les industries, les confinements, l’arrêt de certains moyens de transports et le ralentissement des activités commerciales ont mené à une amélioration radicale de la qualité de l’air.

En effet, plusieurs études ont montré que la quantité de dioxyde d’azote, un gaz émis par les combustions fossiles (la circulation routière notamment) et qui provoque des pluies acides et des nuages de pollution a fortement diminué dans toutes les grandes villes confinées: de 30% à Delhi par exemple et jusqu’à 50% à New-York. Le smog de la pollution de Delhi a laissé place à un beau ciel bleu, et en Île-de-France, la circulation routière a baissé de 90% pendant les confinements, menant à une amélioration de 20 à 30% de la qualité de l’air.


Brouillard et nuage de pollution au dessus de la ville de Kuala Lumpur en Malaisie
Les tour jumelles à Kuala Lumpur en Malaisie

La crise sanitaire a aussi mené à une forte diminution des flux touristiques, permettant par exemple aux plages de vêtir une apparence bien plus propre. L’eau a elle aussi été affectée positivement, notamment à Venise où la qualité de l’eau des canaux a fortement augmenté. Enfin, la crise du coronavirus a mené à un retour de la faune sauvage en ville: nous avons tous pu voir des vidéos d’animaux sauvages errant dans les rues durant les confinements que ce soient des ours au Canada, des cerfs au Japon ou même des renards, ici en France.


Pourtant, tous ces effets se sont malheureusement révélés non durables sur le long terme, et n’ont en rien amélioré la situation vis à vis de la crise climatique. En effet, nous observons depuis la fin des confinements un retour à l’identique voire une augmentation des taux de gaz à effets de serre relâchés dans l’atmosphère. Nous aurions pu espérer un réveil écologique de nos responsables politiques, des firmes transnationales ou même de nous autres consommateurs, mais sur le papier et dans les chiffres il n’en est rien: la pollution de l’air est remontée en flèche dans le monde entier.


En addition de ce retour à la « normale » de la qualité de l’air (c'est-à -dire désastreuse), la crise sanitaire nous a poussé à polluer encore plus à cause de l’utilisation quotidienne de nombreux objets de santé public dont la plupart ne sont pas recyclables: les masques, les flacons de désinfectants, les gants, tous ces déchets en plus à traiter, que l’on voit déjà à l’abandon sur nos trottoirs, sur les plages et dans les océans.


Masque chirurgical contre le Covid-19 jeté au sol pendant la crise sanitaire
Masque à l'abandon dans nos rues

Le télétravail et les confinements nous ont fait découvrir de nouvelles manières de travailler, de manger et de vivre: nous sommes sur nos ordinateurs beaucoup plus longtemps qu’auparavant et nous nous faisons plus facilement livrer nos courses, nos repas et nos colis. Le trafic internet en France a augmenté de près de 50% dès les premiers jours du confinement 2020. Quand on sait à quel point l’utilisation des ordinateurs, l’envoi des mails et le stockage des informations n’est pas écologique, on peut vraiment se poser la question de savoir s’il est préférable pour la biosphère de rester chez soi.


Même si les effets du coronavirus sur l’environnement s’avèrent moins positifs qu'espéré, la Covid-19 peut nous servir de leçon et nous montre qu’avec suffisamment d’efforts, la planète pourrait se remettre très rapidement (ou au moins partiellement) de ses blessures. Nous savons désormais qu’il est possible d’intervenir de façon drastique pour faire face à une menace qui pèse sur notre collectivité, et d’adapter notre modèle économique à une situation d’urgence, qu’elle soit sanitaire ou climatique. Maintenant, à voir si de telles mesures sont prêtes à être appliquées avec les sacrifices et le courage qui s'imposent.




Article rédigé par Elisa Sabourin-Vollaire


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