top of page

Des scientifiques euthanasient des araignées pour transformer leurs corps en robots...


On appelle cela la "nécrobotique", une science qui utilise des animaux morts à des fins mécaniques.

C'est à l'université de Rice qu'une nouvelle expérience dans ce domaine a récemment eu lieu. Des scientifiques ont exploité le corps d'araignées-loups euthanasiées pour saisir et déplacer des objets légers comme le font les pinces "attrapes peluches" présentes dans les fêtes foraines.

S'inspirer des particularités du vivant, pour en transposer les principes dans l'ingénierie humaine a toujours été. On appelle cela la "biomimétisme". . Mais cet exemple de nécrobotique serait le premier cas où des chercheurs ont délibérément utilisé des matériaux biotiques, c'est-à-dire des matériaux non vivants dérivés d'organismes autrefois vivants, pour une application en robotique.

Pour quelles utilisations ?

Les chercheurs émettent plusieurs hypothèses quant aux utilisations possibles de ce "nécrobot biodégradable" dans le futur. Il pourrait permettre d'effectuer des tâches répétitives et surtout délicates. Leur but est de déployer la pince nécrobotique dans le travail scientifique de terrain, par exemple, pour capturer et collecter de petits insectes et d'autres spécimens vivants sans les endommager.

Ils ont donc tué une araignée-loup “par exposition à une température de congélation (environ -4 ° C) pendant une période de 5 à 7 jours”, puis ont utilisé une seringue pour injecter de la colle dans le prosoma de l’araignée. Ainsi, en laissant la seringue en place et en pompant ou en retirant de la colle, les chercheurs ont pu permettre aux pattes de l'araignée zombie de se contracter/déployer.

Quel avenir pour la nécrobotique?

Cette expérience serait beaucoup plus simple que d’autres projets de robotique sur les insectes qui utilisent par exemple des électrodes insérées dans le cerveau des cafards pour les contrôler. Avec la nécrobotique il n'est pas nécessaire de manipuler le cerveau d’un être vivant ou de lutter contre ses instincts naturels pour lui faire accomplir une tâche donnée.

Cependant, que les sujets utilisés soient vivants ou morts, ces expériences devraient soulever bien des questions sur le plan éthique et morale. Il se pourrait bien que cette science se retrouve condamnée si celle-ci utilisait de plus gros animaux tels que des hamsters, des chats ou des chiens.

Qu'en pensez-vous ?

  | EN VENTE |  

kjuilo.jpg
bottom of page