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Jusqu'à 7 degrés de plus en 2100 : le scénario catastrophe se confirme


Le réchauffement climatique s'annonce encore plus prononcé que prévu, selon de nouvelles simulations qui serviront de base au prochain rapport des experts du Giec.


©Dafinchi

La canicule et la sécheresse de l'été 2019 pourraient n'être qu'un avant-goût de ce qui nous attend. Les plus grands laboratoires français de climatologie se sont engagés dans un vaste exercice de simulation du climat passé et surtout futur, dont les résultats ont été publiés, le 17 septembre, et vont inspirer le prochain rapport du GIEC. Cette amorce de rapport à pour conclusion que si rien n'est fait pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement climatique pourrait atteindre 7 degrés Celsius d'ici à la fin du siècle, provoquant des conséquences irrémédiables pour les espèces et les écosystèmes.


"Dans le pire des scénarios, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7°C en 2100." L'hypothèse repose sur une croissance économique rapide alimentée par les énergies fossiles.

Quant au scénario le plus optimiste, il est "marqué par une forte coopération internationale donnant priorité au développement durable", explique les experts. Il permet "tout juste" de rester sous les 2°C de réchauffement. Il "implique une diminution immédiate des émissions de CO2 jusqu'à atteindre la neutralité carbone à l'échelle de la planète vers 2060, ainsi qu'une captation de CO2 atmosphérique de l'ordre de 10 à 15 milliards de tonnes par an en 2100", ce que la technologie ne permet pas encore aujourd'hui...


"La température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend donc fortement des politiques climatiques qui seront mises en oeuvre dès maintenant et tout au long du XXIe siècle", insistent le CNRS, Météo-France et le CEA.

L'Accord de Paris sur le climat de 2015 prévoit de limiter le réchauffement de la planète bien en-dessous de 2°C, voire 1,5°C. Les engagements pris par les Etats actuellement conduiraient à +3°C. Pour mémoire, la différence entre ces deux prédictions est déjà particulièrement sensible : un scénario à 1,5 degrés de hausse amenuiserait d'1,5 million de tonnes, contre 3 millions si la hausse s'élève à 2 degrés. Autre exemple ? 245 millions de personnes supplémentaires seraient exposées à une pénurie d'eau à 1,5 degrés, contre 490 millions sur dans un scénario à 2 degrés.


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