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La situation à Tchernobyl inquiète à nouveau, 34 ans plus tard

Le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine explosait lors d’un essai technique en cours. 34 ans plus tard, il est à nouveau question de sécurité humaine et environnementale dans le secteur d’exclusion, avec le déclenchement d’un incendie début avril. Beaucoup craignent la remise en suspension de césium 137, un élément radioactif, dans l’air.


Modélisation de la dispersion en Europe des masses d'air provenant de la zone des incendies. Crédit : IRSN.

Selon les experts de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), les foyers d’incendie qui se sont déclenchés le 3 avril ont été éteints dans le courant du même mois. Au total, c’est 57 000 hectares qui ont été détruits par les feux. Selon les images rendues disponibles par la NASA, les feux se seraient rapprochés à seulement quelques centaines de mètres de l’ancienne centrale nucléaire même si heureusement, la zone est relativement déboisée et le lieu protégé.


Les experts de l’Institut présentent un document synthétisant les événements et leurs conséquences. L’IRSN a également partagé une carte (voir ci-dessus) des fumées radioactives présentes au-dessus de la France qui proviennent de la zone proche de Tchernobyl.


Les experts se veulent rassurants après les nombreuses réactions inquiètes sur les réseaux sociaux. Ils expliquent que l’impact de la radioactivité transportée en France devrait être insignifiant. "Une partie de la France, comme le montre notre modélisation, a été soumise à ces masses d'air" explique à l’AFP Marc Glaizes, adjoint au directeur de l'Environnement à l'IRSN, "les quantités arrivées en France sont très très faibles, notamment parce que le terme source est important, mais sans commune mesure avec ce qui a pu être rejeté dans un accident sur une centrale nucléaire par exemple".

Dans les régions autour du site contaminé, les autorités du pays assurent que même si la radioactivité a augmenté, la situation ne représente aucun danger pour les habitants des villes alentour. Mais certains s’inquiètent tout de même de ces informations relayées par le gouvernement. Il faut rester prudent puisque les données scientifiques ne peuvent pas encore être considérées comme fiables.

De nombreuses questions se posent aussi sur l’impact des incendies sur les nombreuses installations de stockage, d'entreposage et de traitement des déchets radioactifs situés sur le site de Tchernobyl et à proximité. Des quantités colossales de déchets radioactifs sont en effet entreposées ou stockées sur le site de Tchernobyl et ses abords hors "sarcophage". Certaines structures n’ont même pas été recensées.


Cette catastrophe et ses probables conséquences environnementales et humaines remettent sur la table la question de la sûreté nucléaire.



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