Le niveau des océans pourrait monter de 2 mètres d'ici à 2100 selon les experts
Dans une étude parue ce lundi 20 mai, 22 experts de l’académie américaine des sciences ont donné leurs estimations sur la hausse globale "plausible" du niveau de la mer d’ici la fin du siècle.

"Nous estimons qu'il est plausible que la montée du niveau des mers dépasse deux mètres d'ici 2100 dans notre scénario de haute température" ont déclaré 22 experts des zones polaires suite à une nouvelle étude sur la fonte des glaces.
Le scénario "optimiste" est un réchauffement de la planète de 2°C par rapport à l'époque préindustrielle de la fin du XIXe siècle, c'est l'objectif de l'Accord de Paris, signé lors de la Cop21, en 2015. Le scénario pessimiste, celui de "haute température", est un réchauffement de 5°C, ce qui correspond à la trajectoire actuelle des rejets de gaz à effet de serre si aucun progrès écologique n’était fait.
Mais l'amplitude possible de la montée des océans, en fonction de ce réchauffement, est très grande et divise les experts. Selon eux, une hausse de la température du globe à 2°C pourrait faire monter le niveau de la mer de 36 à 126 cm. Et en cas de hausse de 5°C, il pourrait même y avoir un risque que la hausse aille jusqu’à 238 cm.
Si cela produit, la planète perdra 1,79 million de kilomètres carrés de terres, et comptera 187 millions de réfugiés climatiques en plus selon les experts. Mais tout cela est difficilement estimable et reste très incertain. L'étude n’est d’ailleurs qu’un assemblage des estimations de 22 experts des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique. Il en ressort en tout cas que la lutte contre le réchauffement climatique et la hausse du niveau de la mer est primordiale.
La fonte de ces glaces est la principale menace de la montée des eaux, mais elle reste très imprévisible et même les scientifiques ont des difficultés à estimer la fonte des prochaines années. La dernière étude de référence avait été réalisée par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), en 2014, et il estimait, dans son pire scénario, une élévation d’un mètre du niveau de la mer d’ici la fin du XXIe siècle, par rapport à la période 1986-2005.