Les émissions de CO2 liées à l'énergie continuent d'augmenter
Ce mardi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a publié son rapport annuel. Mauvaise nouvelle pour la planète, les émissions mondiales de CO2 ont encore augmenté.

Le compteur carbone explose! D'après l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande énergétique mondiale ne cesse de croître. Pour combler cet appétit, les énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole ou le gaz n'ont pas arrêté d'être sollicitées. Conséquences désastreuses pour la planète, car les émissions de CO2 liées à l'usage de l'énergie ont flambé, occasionnant une croissance de près de 2 %.
C'est un niveau record jamais observé en l'espace d'une année. Pour rappel en 2016, la situation n'avait pas empiré en raison des efforts fournis par les pays afin de développer des technologies propres. " Les émissions avaient stagné entre 2014 et 2016 (...), fruit de progrès importants en termes d’efficacité énergétique et de déploiement de technologies. Mais la dynamique a changé en 2017 et 2018 ", constate l'AIE.
La croissance économique " n'a pas été obtenue grâce à une meilleure efficacité énergétique et les technologies bas carbone ne se sont pas développées aussi rapidement que la croissance de la demande d’énergie ".
Les principaux pays pointés du doigt dans ce rapport sont la Chine, l'Inde et les États-Unis qui à eux seuls sont responsables de 85 % de cette hausse. Les centrales à charbon asiatiques sont mises en cause, car elles sont utilisées pour la production d’électricité dans tout le pays.
L'Allemagne et le Royaume-Unis restent bons élèves puisque les deux pays privilégient les énergies vertes au charbon. La France, quant à elle, utilise principalement ces barrages hydroélectriques et ces centrales nucléaires.
Ces résultats " démontrent une nouvelle fois qu’une action plus urgente est nécessaire sur tous les fronts: développement des solutions d'énergie propre, baisse des émissions, stimulation des investissements et de l’innovation, notamment dans la capture et le stockage du carbone ", a estimé Fatih Birol, le directeur général de l’AIE.