Les européens à la recherche d'eau et d'oxygène sur Lune
Dernière mise à jour : 31 janv. 2019
L’ESA (Agence Spatiale Européenne) vient de conclure un contrat avec ArianeGroup pour éventuellement aller sur la lune avant 2025 afin d’y effectuer des opérations minières; seuls trois pays se sont posés avec succès jusqu’à présent sur la Lune (Russie, Chine, États-Unis) et l’Europe compte bien rejoindre le palmarès.

En effet, c’est au tour de l’Europe de viser la Lune. Actuellement, La Nasa a déjà un partenariat avec 9 entreprises privées américaines pour retourner sur la lune d’ici 10 ans, et la Chine a effectué son atterrissage sur la face cachée de la lune en janvier.
Les européens s’élancent alors à leur tour; l’ESA a signé un contrat de 12 mois avec Ariane Group, pour étudier la possibilité d’aller sur la lune avant 2025. L’objectif serait l’exploitation du régolithe, un minerai duquel il est possible d’extraire de l’eau et de l’oxygène, les deux éléments indispensables à une présence humaine durable et autonome. Le régolithe permettrait également de produire le carburant nécessaire à des missions d’exploration plus lointaines; l’ESA ambitionnerait peut-être de faire de la Lune un avant-poste pour l’exploration spatiale, et donc d’y installer une technologie minière capable d’opérer sur notre satellite avant 2025.
L’étude du projet s’inscrit dans le cadre du plan global de l’ESA pour faire de l’Europe un partenaire de l’exploration mondiale au cours de la prochaine décennie.
Quant au transporteur, Ariane6 est en phase de production depuis début 2018. Elle sera peut-être la solution pour cette mission européenne; son vol inaugural devrait avoir lieu en 2020, et la fusée serait donc en place pour emmener les astronautes européens sur la Lune en 2023.
Pendant ce temps, l’Inde affiche elle aussi de nouvelles ambitions quant à la conquête de l’espace; elle annonce la possibilité d’une première mission avec équipage d’ici 3 ans, tandis qu’actuellement elle a une mission lunaire en train de chercher de l’eau sur la Lune, et de chercher éventuellement à y exploiter de l’helium 3, le carburant destiné aux prochains réacteurs à fusion.